Tinos ou la Lourdes orthodoxe
Ça y est, pour nous, les vacances sont finies. Il est temps de vous faire profiter de notre découverte d'une grande île des Cyclades, Tinos.
Elle se situe juste entre Syros, la capitale des Cyclades et Mykonos, l'île des fêtards et autres noctambules. Elle est à 3h30 du Pirée en bateau rapide et à 5h en ferry boat mais on peut également l'atteindre par le port de Rafina. C'est une des îles les plus exposées au vent de toutes l'archipel avec Mykonos et Andros. Notre traversée à l'aller était plutôt mouvementée et pénible d'ailleurs. Nous avons eu du mal à nous adapter à la violence du vent. Une semaine sous 7 beauforts c'est fatigant...
La ville principale, Chora, très venteuse, est connue pour son église Panagia Evangelistria (Notre Dame). Surtout depuis que les Colonels, dans les années 70, ont décrété que cette île était sainte, des milliers de pèlerins viennent chaque années y faire pénitence. La tradition veut que le pèlerin face le trajet du port à l'Église à genoux en signe d'humilité et de repentir. Le 15 août, fête de la Vierge chez les Chrétiens, le port de Chora est pris d'assaut par les pèlerins (ainsi que par les mendiants) tout comme le 30 janvier, fête de la découverte miraculeuse d'une icône de la Vierge, datant du début de l'ère chrétienne, par Soeur Pélagie à l'emplacement actuelle de l'Église. Le reste de l'année la ville est assez calme.
L'enceinte de Panagia Evangelistria.
Ce lieu saint contient l'Église Panagia Evangelistria mais également une chapelle reconvertie en musée d'objets sacrés, une pinacothèque, une administration, une salle d'exposition dédié aux artistes de Tinos et le musée Antonios Sochos, sculpteur tiniote.
La fontaine en marbre de la cour intérieur.
Une maquette de l'Église en or massif offerte à la Vierge par un riche particulier.
Les photos de l'intérieur des bâtiments sont malheureusement interdites. Celles de l'extérieur laisse tout de même imaginer le faste des intérieurs.
Si cette église est considérée comme la Lourdes orthodoxe c'est bien évidemment parce que les habitants de l'île ont la réputation de ne jamais être malades et que les pèlerins en mauvaise santé repartent de là en pleine forme. Ce miracle n'est pas uniquement dû à cette fameuse icône mais aussi à la puissance du vent qui empêche microbes et virus de s'installer au chaud dans les foyers. A Tinos, les vents sont tellement violents qu'Eole, le Dieu du vent, aurait eu sa demeure sur cette île.
L'île regorge également de carrières de marbre et donc de sculpteurs. Certains sont même de grands artistes mais j'en ferai plus tard un article à part entière.